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La mode à l’américaine des années 70

En ces années 70, Ralph Lauren et Calvin Klein, sortant de l’anonymat, s’attaquent l’un l’autre et simultanément à la mode et à la conception de lignes spécifiquement destinées aux femmes et aux hommes du nouveau monde.

Ces deux-là, et quelques autres, mettent déjà en place les grandes marques concepts qui, vingt ans plus tard, affirmeront leur hégémonie sur la consommation moyenne de gamme. En attendant, deux tendances se partagent la mode aux États-Unis dans les années soixante-dix… D’un côté le masculin-féminin à la coupe rigoureuse. De l’autre un vêtement déstructuré et flou, ponctué par des réminiscences hollywoodiennes des années trente.

L’autre tendance du moment

Halston, vedette incontestée de la mode du moment, appartient à la seconde catégorie. Prolongeant son travail de couturier par un département de prêt-à-porter bon marché installé en 1972 au rez-de-chaussée de son entreprise, il s’impose en vedette de la scène new-yorkaise. Avec une habileté particulière à concilier le vêtement sur mesure, destiné aux occasions exceptionnelles, et la notion de naturel, de confort, de décontraction à laquelle restent attachées la plupart des Américaines. Elle allie les accessoire à ses créations, sac à main, chaussures, bijoux…

Les vêtements de sport entrent dans la mode

Bien avant que leur pratique ne se développe en Europe, les grandes marques consacrent aux sports une part importante de leur emploi du temps. Caftans, djellabas, fourreaux ultralégers, parfois « hippies chic » voire tie-and-dyed, robes-chemises, tuniques portées sur des shorts ou des pantalons larges. Des sacs à main très sport ainsi que des accessoires et bijoux très discrets.

Halston

Halston, calife moderne des mille et une nuits new-yorkaises, sera omniprésent dans le VIP room du Club 54 qui ouvre en 1977. Il ne survivra pas à cette brève mais intense époque dont il reste l’une des figures emblématiques. Né Roy Halston Frowick à Des Moines en 1932, il avait commencé par vendre des chapeaux à Chicago avant de rallier New York pour entrer comme styliste, en 1958, chez Bergdorf & Goodman. Il meurt en 1990 après avoir perdu peu à peu le contrôle de sa société.

Elsa Peretti

C’est chez Halston, avec qui elle collabore, qu’Elsa Peretti se fait alors connaitre… Comme l’une des plus originales parmi les créatrices de bijoux contemporains. Cet ancien mannequin, une Italienne née en 1940, se fait connaitre, au début des années soixante-dix, par ses ornements aux formes organiques et sensuelles. Généralement réalisés en argent, ces bijoux représenteront dans les années quatre-vingt le meilleur du design de chez Tiffany. À travers un style sobre et sculptural, qui sait intégrer des matériaux aussi différents que le diamant, le bois flotté ou le verre poli par la mer.